Muselière et obligation de tenir en laisse
Octobre 24, 2011 | 35,00 EUR | répondu par Jan Wilking
Chères dames et messieurs,
En juillet 2009, notre commune a imposé à notre chien l'obligation de porter une laisse et un muselière après plusieurs incidents.
Nous avons fait appel de cette décision devant le tribunal administratif.
Cette plainte a été rejetée en juillet 2011.
Nous avons reçu de la commune la lettre suivante nous demandant de nous conformer à la décision susmentionnée, ce que nous faisons.
Citation : "Je tiens à vous informer que cette décision rend le jugement définitif et que vous devez remplir les obligations qui vous ont été imposées dans le jugement. J'ai entendu dire que vous ne mettez pas de muselière à votre chien. Comme cela contrevient à la décision, nous devrons appliquer les sanctions mentionnées dans le jugement en cas de témoignages concordants supplémentaires."
Que signifie "j'ai entendu dire" ? Et de qui ?
Est-ce que n'importe qui peut nous dénoncer à la commune s'il en a envie ? Ou est-ce que de tels "cas" doivent être prouvés ? Notre voisine n'aime pas les chiens, peut-elle simplement appeler et dire : j'ai vu le chien de la famille... sans muselière ? Cela ressemble à du harcèlement à mon avis. De plus, nous avons souvent le chien de notre fille chez nous, qui est de la même race que notre chien. Comment les gens vont-ils faire la différence entre les deux chiens, libres ou tenus en laisse ? Comment devrions-nous réagir à cette lettre maintenant ?
Cordialement.
Cher demandeur,
Je réponds volontiers à votre demande en tenant compte de votre description des faits et de votre implication comme suit :
Dans la procédure administrative et le processus administratif, le principe de l'instruction d'office s'applique, obligeant ainsi les tribunaux et les autorités à examiner d'office les faits sur lesquels repose une décision (principe de la vérité matérielle). L'autorité peut utiliser tous les moyens de preuve qu'elle estime nécessaires, après un examen consciencieux, pour enquêter sur les faits, notamment en recueillant des informations de toute nature, en entendant les parties concernées, en interrogeant des témoins et des experts, en demandant des déclarations écrites ou électroniques des parties concernées, des experts et des témoins, en consultant des documents et des dossiers, en effectuant une inspection visuelle, voir l'article 26, paragraphe 1 de la loi sur la procédure administrative.
En principe, les témoignages sont également admissibles comme preuve, mais ces déclarations doivent bien sûr être vérifiées par l'autorité quant à leur crédibilité. Les déclarations malveillantes de tiers "à l'aveugle" seraient donc dépourvues de valeur probante lors d'un examen judiciaire dans le cadre de l'appréciation des preuves.
Si vous n'avez pas enfreint l'interdiction de la laisse ou du collier, vous devriez en informer par écrit la municipalité et rejeter les accusations. Si la municipalité a effectivement reçu des déclarations contradictoires de tiers, elle pourra éventuellement les interroger en tant que témoins. Il est cependant douteux que ces personnes confirmeront officiellement leurs fausses déclarations devant l'autorité, de sorte que l'affaire devrait être classée. Toutefois, si des sanctions sont prises à votre encontre sur la base des témoignages, vous devriez contacter un avocat spécialisé en droit administratif sur place et vous défendre avec son aide.
J'espère vous avoir fourni une première orientation utile. En cas de doute, veuillez utiliser la fonction de demande gratuite.
Veuillez noter que dans le cadre d'une consultation initiale, sans connaissance de l'ensemble des circonstances, je ne peux pas vous donner de conseil final. Si vous souhaitez une évaluation finale de la situation, je vous recommande de contacter un avocat et de discuter de la situation avec lui après avoir examiné tous les documents.
Cordialement.
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