Calcul des droits de succession
Janvier 1, 2010 | 100,00 EUR | répondu par Oliver Burchardt
Mesdames et Messieurs,
Voici les faits suivants :
Au 01.01.2005, les époux A ont fait don en communauté à leurs fils B et C de deux biens immobiliers en location, chacun à hauteur de 1/2. Les biens appartenaient quant à eux à 1/2 aux époux. Ces derniers se sont réservés le droit d'usufruit viager sur leurs 1/2 parts du bien immobilier cédé. En cas de décès, le droit d'usufruit sur sa part de 1/2 revient entièrement au survivant.
Les bénéficiaires avaient 63 ans (homme) et 61 ans (femme) au moment de la donation (2005).
La valeur des biens immobiliers cédés était d'environ 620 000 euros, avec un montant d'environ 240 000 euros pour le bien 1 et environ 380 000 euros pour le bien 2. Les valeurs annuelles de l'usufruit ont été indiquées à 12 211,50 euros pour le bien 1 et à 16 234 euros pour le bien 2 par bénéficiaire.
Les époux disposent également d'une liquidité d'environ 400 000 euros chacun ; aucune disposition testamentaire n'a été faite jusqu'à présent.
Lors d'une succession, les donations des 10 dernières années sont prises en compte pour le calcul de la valeur successorale.
Il ressort des faits exposés la particularité que la donation des biens mentionnés ci-dessus a eu lieu avant le 31.12.2008 (anciens abattements fiscaux) et qu'une succession se ferait désormais aux nouveaux abattements légaux.
Mes questions :
1) Quels sont les abattements fiscaux en vigueur pour la succession ? Les anciens abattements s'appliquent-ils pour la donation et les nouveaux abattements pour les nouveaux apports successoraux ? Dans ce cas, un calcul partiel de l'impôt sur la succession serait-il effectué ?
2) Quelles sont les valeurs en capital des droits d'usufruit et comment sont-elles calculées (veuillez fournir une méthode de calcul claire et des sources) ?
3) Comment est calculée dans ce cas concret la valeur successorale à prendre en compte pour l'impôt sur la succession (veuillez fournir une méthode de calcul claire et des sources) et comment est calculé l'impôt sur la succession ?
Cordialement,
Cher demandeur,
Merci pour votre demande, que je répondrai volontiers dans le cadre d'une consultation initiale.
Veuillez noter que la réponse est basée sur les informations fournies. L'ajout, la modification ou l'omission d'informations peuvent influencer l'appréciation fiscale.
Cela dit, voici mes réponses à vos questions :
1.) Pour une succession survenue après l'entrée en vigueur de la réforme de l'impôt sur les successions, les abattements actuellement prévus à l'article 16 du Code des impôts sur les successions s'appliquent (c'est-à-dire la nouvelle loi). La disposition de l'article 14 du Code des impôts sur les successions que vous avez mentionnée, selon laquelle plusieurs acquisitions au cours des 10 dernières années sont cumulées, n'affecte pas le montant des abattements applicables.
2.) L'évaluation des usufruits est régie par l'article 14, paragraphe 1 du Code de l'évaluation (BewG). Ainsi, pour l'usufruit viager, les valeurs annuelles doivent être multipliées par un coefficient, qui est déterminé par une circulaire du ministère des Finances (actuellement BMF v. 20.1.2009, Az IV C 2 - 3104/09/1000 ; veuillez noter que cette circulaire est régulièrement mise à jour, donc les coefficients peuvent changer à tout moment). Pour déterminer les coefficients, j'estime que l'homme a actuellement 67 ans et la femme a 65 ans. Les coefficients sont donc de 10,526 et 12,384. Cela donne des valeurs en capital des droits d'usufruit (chacun à 50%) de 64 269,12 € et 85 439,54 € pour l'homme. Pour la femme, les valeurs sont de 75 623,61 € et 100 520,93 €.
3.) La valeur de la succession est déterminée selon l'article 13 du Code des impôts sur les successions. Pour cela, il convient tout d'abord de déterminer la valeur vénale du patrimoine. Pour la trésorerie, il s'agit de la valeur nominale de 400 000 €. Pour les deux propriétés, j'utilise les valeurs que vous avez mentionnées, car je pars du principe que ces valeurs ont été utilisées comme base pour l'impôt sur les donations. Si ce n'est pas le cas, veuillez utiliser la fonction de demande de clarification pour me communiquer les valeurs fiscales des donations.
Pour répondre à la question, je pars du principe que la trésorerie doit être léguée aux fils. Si cette hypothèse est erronée, veuillez également utiliser la fonction de demande de clarification. Cependant, je tiens à souligner que cela ne peut se produire que si un testament correspondant est établi, sinon la succession légale s'applique.
En supprimant l'article 25 du Code des impôts sur les successions, qui interdisait jusqu'au 31 décembre 2008 la déduction de l'usufruit comme charge, la valeur totale de la succession est la suivante :
Propriétés avant déduction de l'usufruit (part du mari) : 360 000 €
Réduction par l'usufruit : - 149 708,66 €
Trésorerie : 400 000 €
Patrimoine total : 610 291,34 €
De ce montant, la moitié revient à chaque fils, soit 305 145,67 €.
Comme les deux fils bénéficient d'un abattement de 400 000 € en vertu de l'article 16, paragraphe 1, numéro 2 du Code des impôts sur les successions, aucun impôt sur les successions n'est dû sur la succession du père.
Pour la femme, l'usufruit est évalué à 176 144,54 €. Cela donne un patrimoine total de 583 855,46 €. La répartition égale entre les fils donne un héritage de 291 927,73 €, qui ne déclenche pas non plus d'impôt sur les successions car il est inférieur à l'abattement de 400 000 €.
Veuillez noter que l'abattement pour la succession est accordé par chaque parent. Vous n'avez donc pas à répartir les abattements entre les successions de vos deux parents. Ainsi, dans le cas que vous avez décrit, vous bénéficiez en quelque sorte "deux fois" des abattements, ce qui signifie qu'aucun impôt n'est dû.
D'un point de vue fiscal, je vous recommande de léguer directement la
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