Que se passe-t-il si le bénéficiaire décède avant moi?
Décembre 13, 2022 | 50,00 EUR | répondu par Fred Wittik
Cher expert-comptable,
Je m'appelle David Heinze et j'ai une question concernant l'impôt sur les dons. Il y a quelques années, j'ai transféré une propriété à mon fils pour le soutenir financièrement. Maintenant, je me demande ce qui se passerait si mon fils venait à décéder avant moi.
Actuellement, mon fils est en bonne santé, mais comme nous le savons, la vie peut parfois prendre des tournures imprévisibles. Si mon fils décède avant moi, la propriété reviendrait-elle de nouveau à moi en tant que donateur ? Et quelles seraient les conséquences fiscales pour moi ? Devrais-je alors payer à nouveau des impôts sur les dons ?
Cette situation me préoccupe car je ne sais pas exactement comment agir dans un tel cas. Y a-t-il des moyens de minimiser les risques fiscaux si le bénéficiaire décède avant moi ? Ou existe-t-il des dispositions que je pourrais prendre pour éviter cette situation ?
Je vous serais très reconnaissant si vous pouviez m'aider et me proposer des solutions possibles. Il est important pour moi d'être bien informé et de savoir comment agir en cas de besoin.
Je vous remercie d'avance pour votre soutien.
Cordialement,
David Heinze
Cher Monsieur Heinze,
Je vous remercie de votre question concernant la taxe sur les donations en ce qui concerne le transfert d'une propriété à votre fils. Il est compréhensible que vous vous inquiétiez de ce qui se passerait si votre fils venait à décéder avant vous et quelles pourraient en être les conséquences fiscales pour vous.
En principe, une donation est irrévocable. Cela signifie que la propriété transférée reste définitivement la propriété de votre fils, même en cas de décès prématuré. Dans ce cas, la propriété ne reviendrait pas automatiquement à vous en tant que donateur. Cependant, vous pourriez éventuellement devoir payer à nouveau des droits de donation si la propriété vous est transférée dans le cadre de la succession.
Les droits de donation ne sont généralement perçus qu'une seule fois lors d'une donation. Donc, si votre fils venait à décéder avant vous, il n'y aurait généralement pas de droits de donation supplémentaires à payer. Cependant, la propriété pourrait vous être transférée dans le cadre de la succession et des droits de succession pourraient à nouveau être dus, en fonction du montant de la succession et du lien de parenté.
Pour minimiser les risques fiscaux, vous pourriez par exemple inclure une clause de retour dans le contrat de donation. Cette clause stipulerait que la propriété reviendrait à vous en cas de décès prématuré de votre fils. Cela vous permettrait de vous assurer que la propriété ne fait pas partie de la succession de votre fils et donc qu'aucun droit de succession ne serait dû. Cependant, il est recommandé de consulter un professionnel, car les clauses de retour peuvent être fiscalement complexes.
Il est également possible de faire une donation avec une réserve d'usufruit. Vous conservez ainsi le droit d'utiliser la propriété et d'en tirer des revenus pendant votre vie. Cela peut présenter des avantages fiscaux et faciliter le transfert de la propriété en cas de décès de votre fils.
Il est conseillé de consulter un conseiller fiscal expérimenté dans ce cas, afin d'élaborer des solutions personnalisées répondant à vos besoins et votre situation fiscale. J'espère que ces informations vous seront utiles et je reste à votre disposition pour toute question supplémentaire.
Cordialement,
Fred Wittik
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