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Paiement rétroactif de la pension alimentaire possible après reconnaissance de la paternité ?

Madame, Monsieur,

Pendant notre période de séparation, mon mari a eu une relation amoureuse de courte durée. Pendant ce temps, un enfant a été conçu de manière imprévue.

La paternité n'a pas été reconnue par mon mari. Cependant, il a été contacté par les services de protection de l'enfance, lui demandant de se manifester, faute de quoi la paternité serait établie par voie judiciaire. Ensuite, il a pris contact avec la mère de l'enfant et lui a indiqué qu'il était prêt à se soumettre à un test de paternité. Par la suite, la mère s'est rendue au service de protection de l'enfance compétent et a retiré ses déclarations, renonçant à toutes revendications à l'égard de mon mari. Cela a également été confirmé à mon mari par téléphone par les services de protection de l'enfance. Elle refuse toujours de faire un test de paternité, l'enfant ayant maintenant 18 mois. Elle lui a récemment demandé de payer une pension alimentaire, mais selon ses propres dires, elle ne souhaite pas faire appel aux autorités, mais espère des paiements volontaires.

Ma question est la suivante : si la femme accepte finalement le test de paternité et qu'il s'avère que mon mari est effectivement le père de l'enfant, devra-t-il payer une pension alimentaire rétroactive ou seulement à partir de la date de reconnaissance de la paternité ? Et a-t-il le droit d'exiger un test de paternité ?

Je vous remercie d'avance pour votre aide et vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, mes salutations distinguées.

S. Siebert

Dr. Dr. Danjel-Philippe Newerla

Chère consultante,

Tout d'abord, merci pour votre demande !

Je voudrais maintenant répondre à vos questions en tenant compte des faits que vous avez exposés :

1.) Si la femme finit par accepter le test de paternité et qu'il s'avère que mon mari est effectivement le père de l'enfant, devra-t-il payer une pension alimentaire rétroactivement ou seulement à partir de la date de reconnaissance de paternité ?

Pour réclamer rétroactivement une pension alimentaire, il est généralement nécessaire que le débiteur, en l'occurrence le père de l'enfant, ait été invité à fournir des renseignements sur ses revenus et son patrimoine, qu'il soit en retard dans le paiement de la pension alimentaire ou que le droit à la pension alimentaire soit déjà établi devant un tribunal, c'est-à-dire qu'il fasse l'objet d'une action en justice. Selon ce principe, une demande de pension alimentaire rétroactive ne pourrait pas être formulée dans ce cas précis.

Cependant, il existe des exceptions à ce principe, de sorte que dans des cas exceptionnels, une pension alimentaire pour le passé peut être réclamée. Une telle exception se produit notamment lorsque le bénéficiaire, c'est-à-dire l'enfant dans ce cas, était légalement empêché de réclamer la pension alimentaire. Dans ce cas précis, cette règle d'exception s'applique car avant la reconnaissance de paternité définitive, aucune demande de pension alimentaire ne peut être formulée contre le père biologique, cf. §§ 1594 I, 1600 d IV BGB.

Cela ne signifie cependant pas que le père doit soudainement payer l'intégralité du montant en retard. Une évaluation au cas par cas est nécessaire. Si le paiement rétroactif de la pension alimentaire représenterait une charge excessive pour le père, le montant à payer pourrait être réduit en partie ou même entièrement. Tout dépend des circonstances exactes de l'affaire.

2.) A-t-il le droit d'exiger un test de paternité ?

À mon avis, cela n'aurait pas de sens. Si la mère de l'enfant me demande de payer la pension alimentaire au nom de l'enfant, elle pourrait, sous certaines conditions, demander une reconnaissance de paternité judiciaire. Juridiquement, le père de l'enfant n'a généralement aucun intérêt à demander une reconnaissance de paternité, notamment en ce qui concerne la demande de pension alimentaire. Après tout, il pourrait aussi payer volontairement.

Cependant, s'il souhaite le faire pour des raisons morales, il est libre de le faire. Si le test est réalisé sans l'accord de la mère, il ne serait pas recevable devant un tribunal, mais comme je l'ai déjà mentionné, cela ne serait probablement pas dans l'intérêt de votre partenaire.

Je tiens à souligner ce qui suit :

Les conseils juridiques que je vous ai donnés sont basés exclusivement sur les informations que vous avez fournies. Ma réponse ne constitue qu'une première évaluation juridique des faits, qui ne peut remplacer un examen complet de la situation.

En effet, l'ajout ou l'omission d'informations pertinentes peut entraîner une évaluation juridique totalement différente.

J'espère que mes explications vous ont été utiles et je vous souhaite un agréable dimanche après-midi !

Cordialement,

Dipl.-Jur. Danjel-Philippe Newerla, avocat

Heilsbergerstr. 16
27580 Bremerhaven
kanzlei.newerla@web.de
Tél. 0471/3088132

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Dr. Dr. Danjel-Philippe Newerla

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