Contrat de mariage - Communauté de biens
Mai 23, 2010 | 30,00 EUR | répondu par Dr. Dr. Danjel-Philippe Newerla
Nous avons une question sur le droit des successions. Nous sommes mariés depuis 1996, sans enfants et n'avons pas encore de contrat de mariage. Nous voulons nous assurer qu'en cas de décès d'un conjoint, l'ensemble de notre patrimoine commun revienne à 100% au conjoint survivant. Tel que nous l'avons compris, vivre sans contrat de mariage signifie que nous sommes en régime de communauté de biens réduite aux acquêts, de sorte que en cas de décès une partie de la succession revient aux parents au premier degré et, s'ils ne sont pas présents (ce qui est notre cas, étant sans enfants), aux héritiers au deuxième degré, c'est-à-dire aux parents du conjoint décédé ou à leurs descendants. Est-il vrai que cela peut être évité si nous convenons dans un contrat de mariage du statut de communauté universelle, de sorte que en cas de décès le patrimoine commun revienne au conjoint survivant? Si oui, quelles autres conséquences découlent de la communauté universelle?
Cher client,
Nous vous remercions de soumettre votre demande.
Oui, vous avez tout à fait raison. À moins qu'une disposition contraire ne soit prévue dans un contrat de mariage, le principe de la communauté de biens réduits aux acquêts s'applique.
En vertu des articles 1371 et 1931 du Code civil, le conjoint survivant hérite de la moitié par rapport aux héritiers de premier ordre (les enfants) et des 3/4 par rapport aux héritiers de second ordre.
Une disposition testamentaire peut permettre au conjoint survivant de devenir l'unique héritier. Cependant, ni un testament ni un accord de communauté de biens ne peuvent empêcher les parents du défunt de demander leur réserve héréditaire légale (voir article 2303 II du Code civil).
Étant donné qu'il est également possible de désigner l'autre conjoint comme unique héritier en cas de communauté de biens réduits aux acquêts et que les droits de réserve ne peuvent être exclus sans l'accord des bénéficiaires, vous pouvez tout aussi bien conserver le régime matrimonial actuel de la communauté de biens réduits aux acquêts, du moins en ce qui concerne la question successorale.
Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à nous contacter.
J'espère avoir pu vous aider et je vous souhaite un agréable dimanche de Pentecôte !
Cordialement,
Dipl.-Jur. Danjel -Philippe Newerla, avocat
Heilsbergerstr. 16
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kanzlei.newerla@web.de
Tél. 0471/3088132
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