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Faillite personnelle et droit de succession

Chers Messieurs, Mesdames,

En décembre 2008, mon père est décédé. Il était marié en deuxième noce jusqu'à sa mort à son épouse n°2.

Le tribunal des successions m'a informé de l'existence d'un testament manuscrit dans lequel son épouse n°2, mes deux frères et sœurs et moi (trois enfants issus du premier mariage) étaient mentionnés; cependant, le testament n'était pas clair quant à la volonté précise du défunt et pouvait être interprété de manière ambiguë.
Afin de ne pas compliquer la question de l'héritage, tous les bénéficiaires se sont mis d'accord pour rechercher une solution amiable.

Mes frères et sœurs et moi avons donc décidé d'accepter une offre de son épouse n°2 et de "vendre" nos éventuels droits de succession (principalement la moitié de la part de mon père dans l'appartement commun avec l'épouse n°2) à celle-ci.
La "vente" des droits de succession se fera contractuellement de telle sorte que nous, les trois enfants, nous engageons à renoncer à nos droits de succession par accord d'interprétation du testament avec l'épouse n°2, en échange d'une somme X; nous acceptons donc de renoncer à nos droits de succession par accord d'interprétation du testament moyennant paiement.

Actuellement, l'un de mes frères et sœurs est en phase finale de faillite personnelle. Celle-ci se termine en février 2010.

Mes questions sont les suivantes:

Est-il de la responsabilité de mon frère ou ma sœur de verser la moitié du montant de compensation reçu aux créanciers, même si la "vente" (signature du contrat et paiement du montant de compensation) de ses droits de succession, par exemple en mars 2010 et donc après la fin de la faillite personnelle, a eu lieu?
Ou est-il, indépendamment du moment de la signature du contrat et du flux effectif de paiement, tenu de payer même après la fin de la faillite personnelle, car le décès de notre père et donc le moment de la création du droit de succession sur lequel repose finalement ledit contrat avec le paiement de compensation est survenu pendant la phase de bonne conduite de la faillite personnelle?

Comment interpréter légalement les moments "décès du testateur", "création du droit de succession", "signature du contrat", "réception du paiement de compensation"

Dr. Dr. Danjel-Philippe Newerla

Chère consultante,

Tout d'abord, merci pour votre demande !

En tenant compte de vos informations, je réponds volontiers aux questions que vous avez posées de la manière suivante :

Pour 1.) Est-ce l'obligation de mon frère/sœur de verser la moitié de la somme de compensation qui lui est due aux créanciers, même si la "vente" (signature du contrat et paiement de la somme de compensation) de ses droits héréditaires s'est produite par exemple en mars 2010, après la fin de la procédure de faillite personnelle ?

Si votre frère/sœur n'opte pas pour une renonciation à l'héritage (je présume après votre embellissement qu'il n'a pas l'intention de le faire), il a non seulement l'obligation mais aussi le devoir légal de verser la moitié de l'héritage au syndic/administrateur judiciaire.

En effet, pendant la faillite personnelle, 50% de l'héritage doivent être versés au syndic, article 295, paragraphe 1, numéro 2 de la loi sur l'insolvabilité.

Il ne s'agit pas du moment de la vente mais de celui de la succession, c'est-à-dire le moment du décès du défunt.

Pour 2.) Ou est-il, indépendamment du moment de la signature du contrat et du flux effectif de paiement, tenu de verser la somme même après la fin de la faillite personnelle, puisque le décès de notre père et donc le moment de la naissance du droit héréditaire sur lequel se base en fin de compte le contrat mentionné avec le paiement de compensation, est survenu pendant la période de bonne conduite ?

Oui, vous avez tout à fait raison. Je vous l'ai déjà répondu plus haut. En fin de compte, c'est donc le moment du décès du défunt qui compte.

Si celui-ci a lieu pendant la faillite, il est généralement exigé de verser la moitié au syndic.

Pour 3.) Comment évaluer légalement les moments "décès du défunt", "naissance du droit héréditaire", "signature du contrat", "réception du paiement de compensation" et "fin de la faillite personnelle" en ce qui concerne l'obligation de verser la moitié de la somme de paiement en raison de la faillite personnelle ?

Comme je l'ai déjà dit, c'est le moment de la naissance du droit héréditaire, c'est-à-dire le décès du défunt, qui compte. Il reste encore la possibilité de renoncer à l'héritage. Dans ce cas, la réserve héréditaire subsistante pourrait être saisissable.

J'espère que mes explications vous ont aidé. Vous pouvez bien sûr me contacter dans le cadre de la possibilité de poser des questions sur ce portail ou via mon adresse e-mail.

Je tiens à vous signaler ceci : les conseils juridiques que j'ai donnés sont basés exclusivement sur les informations fournies. Ma réponse constitue uniquement une première évaluation juridique des faits, qui ne remplace pas une évaluation complète des circonstances. En effet, l'ajout ou l'omission d'informations pertinentes peut entraîner une évaluation juridique totalement différente.

Je vous souhaite un agréable samedi après-midi et un week-end reposant !

Cordialement,

Dipl.-Jur. Danjel-Philippe Newerla, Avocat

Heilsbergerstr. 16
27580 Bremerhaven
kanzlei.newerla@web.de
Tél. 0471/3088132
Fax. 0471/57774

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Dr. Dr. Danjel-Philippe Newerla

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